Comprendre le vieillissement du visage

Le vieillissement du visage est un processus complexe et difficile à appréhender. Le processus de rajeunissement est souvent plus subtile que le simple comblement des rides pour lesquels nous sommes sollicités lors d’une consultation. Ainsi, tout patient qui souhaite comprendre les différents plans de traitements proposés par leur médecin esthétique se doit de comprendre les notions décrites dans cet article.

Comprendre le processus de modification du visage avec le temps

Le vieillissement structurel est un processus complexe qu’il faut bien différencier du vieillissement cutané. Comme son nom l’indique, il concerne plusieurs structures : tout d’abord les os et le cartilage, puis les tissusgraisseux et enfin les muscles. Nous verrons que ces trois parties sont en étroites relations les unes avec les autres.

Le compartiment osseux

Notre visage repose sur une partie osseuse que sont les os du massif facial. Ces derniers évoluent avec le temps : en vieillissant, certains os du visage ont tendance à s’allonger, d’autres à se creuser ; tandis que certainsprennent du volume, d’autres ont tendance à en perdre.

 

traitement anti-âgeAinsi le volume des sinus maxillaires directement responsable du volume et de la projection de nos pommettesaura tendance à diminuer, tout comme l’os mandibulaire qui donne du relief au menton, alors que le volume des sinus frontaux aura plutôt tendance à augmenter.

 

De la même façon, la taille de l’orbite va elle grandir et s’incurver vers l’arrière tandis que la distance entre la base du nez et la pointe du menton aura tendance à se raccourcir.

 

La notion de vieillissement structurel est très importante à prendre en considération durant notre consultation, car elle va nous permettre de pouvoir analyser correctement un visage afin de proposer un plan de traitement le plus adapté possible à sa morphologie.

Le compartiment graisseux

Notre visage se compose également de compartiments graisseux qui participent au maintien de certaines structures.

 

La graisse malaire, également appelée « boule de bichat » est une structure graisseuse qui s’étend entre la pommette et la partie inférieure de la joue. Elle participe à l’impression de « plénitude » du visage, mais joue également beaucoup sur la mise en tension de ses différentes parties molles.

Le petit volume graisseux situé au niveau du coin supéro-externe de l’orbite juste derrière la queue du sourcil, également appelé « coussinet de charpy » a une fonction similaire en permettant notamment « d’ouvrir » le regard.

 

Avec le temps ou suite à un fort amaigrissement, tous ces volumes graisseux auront tendance à diminuer, laissant apparaître les premiers signes de vieillissement qui se traduisent par une ptose (chute) du visage. L’involution de la graisse malaire (ou boule de Bichat) est responsable du creusement des joues, ainsi que de l’involution et la chute des pommettes, l’apparition des sillons naso-géniens et enfin la formation des bajoues.

 

La fonte du coussinet de charpie entrainera quant à lui une chute de la queue du sourcil avec une fermeture du regard qui participe à l’impression globale d’un vieillissement physiologique.

Le compartiment musculaire

Les muscles de notre visage, qui sont aussi appelés muscles peauciers, nous permettent de créer et transmettre toutes sortes d’émotions via une multitude de mimiques possibles. Ils ont la particularité d’être « plats » et directement recouverts par la peau du visage à laquelle ils adhèrent très solidement.

 

Avec le temps, ils ont tendance à raccourcir en se contractant de manière permanente et ce, même au repos.

 

Cette contraction aura une double conséquence :

 

A leur surface, la peau va se plisser donnant lieu aux rides d’expression.
En profondeur va s’exercer une tension permanente sur les structures osseuses et cartilagineuses auxquelles ils sont solidement accrochés. Ces tractions permanentes exercées sur les os vont finir par modifier la forme globale du massif facial.
Par exemple, la contraction de repos du muscle myrtiforme va exercer une tension sur la pointe du nez qui aura tendance à l’allonger et à le faire « plonger » vers le bas.

Les solutions apportées en médecine esthétique ?

Les différentes techniques utilisées en médecine esthétique vont permettre de ralentir le processus de vieillissement, au mieux de le stabiliser.

 

Les produits de comblement volumateurs vont servir à restaurer les volumes perdus, par exemple dans la région des tempes, des pommettes, des joues et du menton.

 

La toxine botulique va permettre non seulement de relaxer les muscles peauciers responsables de nos rides d’expression en surface, mais elle va également réduire la tension exercée par ces derniers sur les structures osseuses du massif facial.

 

La ptose cutanée qui se traduit – entre autres – par la formation des bajoues et par la chute de la queue des sourcils peut se corriger efficacement avec des techniques combinées : pose de fils tenseurs, utilisation des propriétés élastiques de l’acide hyaluronique à des endroits stratégiques qui permettront de rehausser certaines structures du visage telles que la queue du sourcil ; la radiofréquence peut lutter efficacement contre le relâchement cutané, etc.

 

En surface, l’état cutané peut être amélioré – entre autres – par des peelings chimiques ou des séries demésolifts combinés à des séances de lampe LED.